
« Routes et déroutes »
Table ronde animée par Patrice Rötig, avec Joël Alessandra, Zied Bakir, Raphael Krafft et Marianne Rötig.
Joël Alessandra
Né à Marseille en 1967, Joël Alessandra est diplômé de l’école Boulle, en architecture d’intérieur. Il publie ses premières histoires en bande dessinée en Italie, dans la célèbre revue Il Grifo, avant que ne paraisse son premier album, Fikrie (La Boîte à bulles), en 2006. Grand baroudeur, il se rend régulièrement à l’étranger, plus particulièrement en Afrique. Cette passion a débouché sur Fierté de Fer (Paquet), carnet de voyage sur le train djibouto-éthiopien, Le Périple de Baldassare (Casterman), adaptation du roman d’Amin Maalouf, ou encore Errance en mer Rouge (Casterman), qui a obtenu le prix du meilleur album au Festival de Nîmes, et Petit-fils d’Algérie, prix du meilleur album au festival de Saint-Étienne (Casterman).
Il a également publié Gustave Eiffel, le géant du fer et Rodin, Fugit amor, avec Eddy Simon au scénario (Éditions 21g). Lady Whisky, son dernier-né chez Casterman, est un hommage plein d’émotion à une grande dame du whisky écossais. Joël Alessandra vit à Saint-Quentin, dans le Gard.
Retrouver Joël Alessandra pendant le festival :
- Plateau radio retransmis en direct sur Radio RGO (88.2) et Radio 16 (99.2), samedi 24 mai à 11h, en compagnie de Hajar Azell, Audrey Millet et Franck Pavloff.
- Atelier « Illustrer un récit de voyage », samedi 24 mai à 14h.
Zied Bakir
Originaire de Tunisie, Zied Bakir est né en 1982. Il a obtenu une maitrise en langue et littérature françaises, qu’il a utilisée pour immigrer à Paris. En 2010, il publie lui-même son premier ouvrage, qu’il vend dans les rues de Saint-Germain-des-Prés. En 2015, il quitte la France et finit par être emprisonné en Libye. Depuis son retour à Paris en 2017, il se consacre à l’écriture et aux voyages.
Il habite aujourd’hui à Anduze, dans les Cévennes. La Naturalisation est le deuxième roman de l’auteur, publié par les Éditions Grasset, après L’amour des choses invisibles, en 2021.
📸 © Jean-François Paga
Raphaël Krafft
Raphaël Krafft, né en 1974 à Paris, est grand reporter, documentariste radio et écrivain. Il travaille principalement pour France Culture et des radios publiques américaines. Lorsqu’il ne parcourt pas la France et le monde à vélo, il enquête sur la condition des migrants à Paris, en Europe et en Afrique. Il écrit aussi sur le surf, sa passion.
Parmi ses livres : Un petit tour au Proche-Orient (Bleu autour/France Inter, 2009) ; Passeur (Buchet-Chastel, 2017 ; Libretto, 2023) ; Les enfants de la Clarée (Marchialy, 2021) ; Radio Surobi (Marchialy, 2023) ; Surf – L’odyssée d’une vague mondiale (avec Jérémy Lemarié, illustré par Gazhole, Gallimard Jeunesse, 2024).
📸 © Chloé Vollmer
Retrouver Raphaël Krafft pendant le festival :
- Table ronde « Passer la frontière », dimanche 25 mai à 16h30, en compagnie de Hajar Azell, Frank Pavloff et Jean Rolin.
Note de lecture
Les Enfants de la Clarée
Raphaël Krafft
Marchialy éditions, 2021
« Ce livre nous offre l’occasion de pouvoir dire trois mots sur la beauté de l’objet, avant de partager le pur plaisir que procure le texte de Raphaël Krafft, sur ces enfants qui pour vivre prennent le risque de tout perdre.Les enfants de la Clarée est un de ces bijoux que savent encore publier quelques éditeurs audacieux mais lucides. Car un livre n’est pas un flux sans fin d’informations, mais un pavé bien arrêté dans la mare.Écrin, non écran, le livre a une belle main et la puissance du graphisme de couverture est identifiable à plusieurs lieues à la ronde, même dans les rayons les plus encombrés de nos librairies préférées. La typographie et la mise en page sont soignées, pour mieux nous saisir, juste après les pages de garde, par un jeu de cartes lumineux entre les Hautes-Alpes et la Guinée.Avec méthode, sans pathos, mais avec une sensibilité contagieuse, Raphaël Krafft raconte le "chemin sans limites" de ces enfants migrants. Pour tenter de rendre intelligibles ces trajectoires, il s’immergera dans le quotidien de ceux qui les accueillent aux sommets des cols alpins et se rendra en reportage au cœur de l’Afrique. Tout l’art des éditions Marchialy et le talent de ses auteurs.e.s sont réunis dans ces pages ».
E. M. Tosolini
Marianne Rötig
Marianne Rötig naît en 1986 dans l’Allier qu’elle quitte à 17 ans pour Paris où elle passe son baccalauréat et suit des études de philosophie, s’intéressant en particulier à la pensée de Gilles Deleuze. Après un détour par Bruxelles, elle travaille à la clinique psychiatrique de La Borde, dans le Loir-et-Cher, puis, de retour à Paris, au Samu Social.
En 2018 paraît son premier livre, Cargo, le récit d’un voyage d’une semaine entre Le Havre et Malte sur un immense porte-containers dont elle est la seule passagère. Publié dans la collection Le sentiment géographique des éditions Gallimard, il reçoit le prix Écume de Mer (prix du Mérite maritime), alors attribué à une femme pour la première fois.
Depuis, tout en animant des ateliers d’écriture, elle a publié son premier roman, La disparition des rêves (collection Blanche, Gallimard, 2023), l’histoire d’une cavale au ralenti dans un monde gagné par le virus de la hâte : de la rue Bernoulli à la Touraine, de Belgrade à Istanbul, les rêveurs de tous les pays s’unissent contre ce qui fait écran entre eux…
Et elle a lancé une revue annuelle, Rien de précis, dont la parution, le premier jour de l’été, est forcément accompagnée d’un bal. Foutraques, élégants, surprenants, les deux premiers numéros – Grand flou et Jour / Nuit – ont paru en 2023 et 2024. Le troisième aura pour thème La Rue. À chaque fois, un foisonnement de dessins, poèmes, récits, photos, etc.
📸 © Gil Rigoulet
Retrouver Marianne Rötig pendant le festival :
- Salon de lecture samedi 24 mai à 13h30.
- Table ronde « L’école, temple de l’écriture » samedi 24 mai à 10h15, avec Luc Baptiste et Geneviève Recorset.
