Selçuk Demirel

L’artiste, dessinateur et illustrateur turc, Selçuk Demirel est l’un des nombreux invités de cette année ; avec la création de l’affiche de l’édition 2024, il donne le ton du festival.

Selçuk Demirel

JPEG - 764.6 koSelçuk Demirel est artiste, dessinateur de presse et peintre. Il est né en 1954 à Artvin (Turquie). Dès 1974, il publie ses premiers dessins dans l’hebdomadaire turc 7Gün. En 1978, il quitte ses études d’architecture à Ankara puis se rend à Paris où il vit et travaille encore aujourd’hui. L’année suivante, il entre à L’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris. En 1981, il publie la série des MouMouk pour les enfants.
Cette même année, il fait paraître ses premiers dessins. Depuis, ses œuvres sont visibles dans de nombreuses publications en Turquie, en France (Le Monde, Le Monde Diplomatique, Le Nouvel Observateur…), ainsi qu’aux Etats-Unis (The Washington Post, The New York Times, The Boston Globe, The Wall Street Journal…).
Selçuk signe aussi de nombreuses illustrations pour des livres. Il a publié plus d’une cinquantaine d’ouvrages. Il crée également des affiches et expose ses œuvres régulièrement en Europe et dans le monde. Ces dernières se trouvent dans d’importantes collections privées. Une sélection représentative de 23 œuvres accompagnée d’une quinzaine d’affiches de sa collection personnelle vient d’être acquise par le Musée national de l’histoire de l’immigration.

Les rendez-vous

Vous pouvez retrouver Selçuk Demirel sur le festival :

  • Table ronde « Dessiner, illustrer » samedi 25 mai à 16h.
  • Viennent de paraître en 2023 trois nouveaux ouvrages aux éditions Empreinte temps présent : Sous un arbre, Ombres siamoises et Seul sur le rivage. Selçuk Demirel présentera et dédicacera les trois ouvrages sur le stand de la librairie Ile poétique pendant toute la durée du festival.

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Vu par John Berger, écrivain et critique d’art

En compagnie de Selçuk – aussi inséparable de ses dessins qu’un clochard l’est de ses loques, en sa compagnie, vous vous laissez continuellement convaincre que la dernière nouvelle n’est pas encore la pire. Une réplique est toujours possible. Il est l’ami qui rétorque… Tout ce que Selçuk voit se produire au monde, en quelque sorte, il le voit comme se produisant en un corps ou une partie du corps. Par conséquent, nous ressentons dans les plus intimes parties de notre propre organisme l’évènement qu’il a choisi de dessiner. Le rire, la plaisanterie, la souffrance nous rentrent dans la peau. Selçuk nous pénètre. Sans nous violer : en dessinant, simplement, de son doigt trempé dans l’encre.

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Vu par Orhan Pamuk, Prix Nobel de littérature 2006

« Comment ne pas aimer les traits de Selçuk Demirel ? Nous aimons ses dessins, car, quand nous les regardons, nous nous sentons plus intelligents que nous ne le sommes. Le sourire qui apparait sur notre visage n’exprime pas la joie que nous ressentons face à la satire ou à l’exposition des faiblesses et des fautes des autres. Il exprime le plaisir de voir le monde intelligemment, le plaisir de pouvoir être intelligent en regardant les dessins de Selçuk. »

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