
« Les copains d’abord »
Agathe Fallet évoque Georges Brassens et René Fallet, rencontre animée par Patrice Rötig.
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# Dimanche 25 mai de 11h00 à 12h00
« Les copains d’abord »
« Parlez-moi de moi, y’a qu’ça qui m’intéresse », chantait mon cher vieil ami Guy Béart. Hélas, personne ne parle jamais de moi. La preuve, c’est que c’est moi qui suis obligée de parler de moi : nom Fallet, prénom Agathe. Ayant droit, par mariage, de René Fallet. Ai acquis par là le droit de parler de lui et de parler de tous les gens qui parlent de lui. Voilà qui est fait, bien ou mal.
Agathe Fallet
Agathe Fallet, née en 1933, a été l’épouse du romancier René Fallet, qu’elle épouse en juillet 1956 — leur mariage est immortalisé par une célèbre photographie de Robert Doisneau.
Elle consacre une partie de sa vie à faire vivre la mémoire de René Fallet, à travers des publications, des conférences et des travaux d’édition.
Elle a notamment codirigé l’édition commentée et illustrée du roman Le Braconnier de Dieu (Bleu autour, 2010, réédition en 2025) et publié Brassens – Des souvenirs trop beaux pour moi (Éditions des Équateurs, 2021), où elle évoque avec tendresse les liens entre son mari et Georges Brassens.
Témoin privilégiée de la vie littéraire et amicale de l’après-guerre, Agathe Fallet apporte un regard précieux sur l’amitié, la création et la transmission.
📸 © Luc Nonnenmacher

📸 Agathe et René Fallet, photographiés le jour de leur mariage, en juillet 1956, par Robert Doisneau.
Brassens et Fallet, une amitié en partage
Georges Brassens (1921-1981) et René Fallet (1927-1983) partagèrent bien plus qu’une époque : une profonde amitié faite de complicité, d’irrévérence et de tendresse pour les humbles et les marginaux.
Brassens, immense auteur-compositeur-interprète, a mis en musique l’esprit fraternel et libertaire qui anime toute son œuvre. Fallet, écrivain et chroniqueur, célèbre pour Le Triporteur, Paris au mois d’août ou Le Braconnier de Dieu, fut aussi un pilier du journal L’Aurore et un scénariste à succès.
C’est dans les années 1950, alors que Brassens connaît la gloire avec Chanson pour l’Auvergnat, que leur complicité se renforce, entre tablées de copains, parties de pêche et discussions à bâtons rompus. Tous deux racontaient, chacun à leur manière, la poésie des jours simples, l’insolence douce et la fidélité aux racines populaires.

📸 © DR - Agathe et Georges Brassens