« Le polar au féminin »

Table ronde avec Dominique Manotti, Hélène Couturier, Sophie Lebarbier, animée par Alain Raybaud.


agenda
  • # Samedi 25 mai de 14h30 à 16h00

    « Le polar au féminin »

    Salle du cinéma

    Table ronde avec Dominique Manotti, Hélène Couturier, Sophie Lebarbier, animée par Alain Raybaud.

Table ronde

Hélène Couturier

Hélène Couturier passe son enfance à Montpellier. Elle est d’origine juive polonaise par sa mère et espagnole catholique par son père. En 1982 elle s’installe à Paris et y reste jusqu’en 2006 puis revient sur Montpellier où elle enseigne.
Romancière, plasticienne, scénariste, Hélène Couturier a principalement publié des romans noirs et des ouvrages pour la jeunesse. En 1996, avec son premier roman Fils de femme, elle devient la première écrivaine française publiée dans la prestigieuse collection Rivages/noir créé par François Guerif. Elle incarne un féminisme littéraire, aventureux et talentueux .
JPEG - 41.4 koElle participe à la création et à l’animation d’un groupe de jeunes autrices « les louves » . Dans son dernier roman paru en 2023, De femme en femme (nominée pour le Grand prix de la littérature policière 2023), elle confirme son attachement pour des personnages hors norme. Ses romans sont toujours des itinéraires de vie racontés quasiment en temps réel avec une forte présence de la sexualité et des chansons.

Note de lecture

De femme en femme,
Hélène Couturier
Rivages/noir, 2022

« De femme en femme peut se lire comme une plongée dans la nuit noire de la psyché d’Ilyas, professeur de Krav maga. Ce noctambule parisien impénitent est un puit sans fond de frustrations, psychoses et refoulements. Écrit de façon virtuose, ce Sabbat vertigineux est troué par des éclairs où la drôlerie le dispute au délire. Il faut du souffle. Mais ce maelstrom peut se lire aussi comme le masque moqueur d’un manifeste féministe rythmé par une bande son magnifique. »

E. M. Tosolini

Sophie Lebarbier

JPEG - 142 koSophie Lebarbier est, entre autres, la créatrice, avec Fanny Robert, de la série Profilage diffusée durant une dizaine d’années sur TF1.
Elle a publié, en 2022, aux éditions Albin Michel, un premier roman policier : Les liens mortifères, un thriller qui se déroule entre Paris et l’Ardèche. Sophie Lebarbier dédicacera son dernier polar Le Venin des souvenirs, en avant-première, pendant le festival de Cèze Cévennes.
Sophie Lebarbier participe également au plateau radio samedi 25 mai à 11h.

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Dominique Manotti

JPEG - 35.5 ko Dominique Manotti est l’une des grandes dames du roman noir français avec une vingtaine d’ouvrages (classée par Télérama parmi les 50 plus importants auteurs de polars français). Elle a commencé à écrire assez tard en 1995, Sombre sentier (Ed Seuil Policier).
Étudiante en mai 1968 à la Sorbonne, militante à l’UNEF, puis historienne, responsable syndicale à la CFDT, elle commencera à écrire des romans noirs qui ont tous une dimension sociale. Elle inscrit ses intrigues et personnages récurrents dans les crises sociales et moments de rupture.
L’un des thèmes omniprésents dans son œuvre est la permanence d’un racisme latent ou exacerbé. Son dernier ouvrage Marseille 73, en est un exemple frappant. En août 1973, à Marseille, à la suite du meurtre d’un chauffeur de bus par un algérien atteint de troubles mentaux, une vague de violences se développe dans la ville et dans tout le sud-est de la France, amenant en quelques semaines les meurtres racistes de plus de 76 maghrébins et par conséquence la première grève générale contre le racisme de plus 250 000 ouvriers.
Dominique Manotti est aussi la coréalisatrice d’un film documentaire sur cette période et qui reprend les témoignages d’acteurs de cette tragédie. Dans le cadre du festival le documentaire sera projeté le vendredi 24 mai à 18h30.

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© Alain Barbero

Note de lecture

JPEG - 106 koBien connu des services de police
Dominique Manotti
Folio policier, 2018

« Dans cette oeuvre abondante, puissante, pénétrante, appréciée, primée et adaptée, tout est à lire ou relire. Sobriété du style, sûreté de l’information et solidité de la construction font de ces romans noirs très serrés, des miroirs sombres de nos sociétés. Bien connu des services de police en est une pièce maîtresse : la violence y suinte et les fantômes de l’histoire rôdent. »

E. M. Tosolini